Masaccio
Alessandro Cecchi
Résumé
Par ses fresques, ses tableaux et ses retables, c'est une véritable révolution qu'il opère, à mi-chemin entre Giotto, dont il hérite la maîtrise de la gestuelle, des drapés et des volumes pleins, et Raphaël, dont il annonce le savant équilibre entre le dessin et la couleur.
Libéré de l'influence des représentations antiques, il accompagne le sculpteur Donatello dans la recherche des justes proportions et l'architecte Brunelleschi dans celle de la perspective (en ce début de XVe siècle, Florence est animée par le vaste chantier de Brunelleschi : l'édification du dôme de Santa Maria del Fiore).
Son oeuvre majeure reste les fresques de la chapelle Brancacci (Santa Maria del Carmine, Florence), commencées par Masolino, puis achevés par Filippino Lippi à la fin du Quattrocento. Les scènes de la «Vie de saint Pierre» ou celles avec «Adam et Ève» réalisent tout ce à quoi s'étaient essayés les artistes du siècle précédent : représenter un idéal, tout en l'ancrant dans le réel ; faire résonner poétiquement, mais souvent dramatiquement, les récits bibliques avec les vérités du monde terrestre.
Nourrie des acquis des recherches les plus récentes, cette monographie replace Masaccio dans son contexte historique, politique, social et économique, et propose un nouveau regard sur la chronologie et la lecture stylistique de ses oeuvres.
Historien de l'art etspécialiste des peintures, dessins et arts appliqués florentins des XVe et XVIe siècles, Alessandro Cecchi a dirigé le département de peintures du Moyen Âge et des débuts de la Renaissance au musée de Offices, puis la Galleria Palatina et le Jardin de Boboli (Palazzo Pitti). Commissaire de nombreuses expositions internationales, il est l'auteur de «Botticelli» (Actes Sud, 2008).
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