Cheick Sako se devait-il d’accomplir un parcours exemplaire ? Sa voie suivait-elle un destin tout tracé ? La réponse tient sans doute en partie dans le prénom qu’il a reçu : héritage de la tradition malinké, symbole de sagesse et d’altruisme. Ces conversations illustrent une trajectoire placée sous le signe de cette filiation. Ainsi Cheick Sako né en Guinée, contraint à l’exil en France dès l’âge de 19 ans, prendra ses marques en Languedoc, à Nîmes puis à Montpellier où après des études de droit, il deviendra enseignant et avocat. Son inclinaison naturelle à l’écoute et à la défense des autres, le portera à s’engager auprès de Juristes sans frontières dont l’action le mènera au Kosovo, au Rwanda et en Arménie. Proche d’une sensibilité humaniste plus que politique, il servira son pays d’origine, en charge du ministère de la Justice pour participer à l’instauration d’un état de droit. L’expérience tournera court après cinq années, fidèle aux dispositions qu’il avait mises en œuvre, il s’opposera à une modification de la constitution. Consultant expert pour l’ONU, il accomplira plusieurs missions en Afrique. Passionné de football, il sait que sur le terrain comme dans la vie, pour atteindre le but on a besoin des autres, prenant à son compte cette maxime africaine :
« Je suis parce que nous sommes. »


Pascal Plat, ancien libraire, consacre actuellement sa vie profession-nelle à l’édition et à des activités de journalisme littéraire.

Les éditions Domens ont publié plusieurs Conversations avec Pascal Plat : Gérard Christol, Vincent Bioulès, Dominique Gauthier, François-Bernard Michel, Albert Woda.